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Quentin Blomet & Louise Mervelet

Vivent et travaillent à Paris. Née à Paris en 1994 / Né à Poissy en 1993

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Louise Mervelet et Quentin Blomet, Costume du Cosmogonia Show, 2017, Toile cirée, rivets, corde, 150 x 140cm

Louise Mervelet et Quentin Blomet, Cosmogonia Show, 2017, Terre crue, pigments, bois aggloméré, paille, plumes, eau colorée, toile cirée, Dimensions variables

Louise Mervelet et Quentin Blomet , 01 Layer Cake, 2018, polystyrène, mastic sanitaire, latex, acrylique, 59 x 52 x 6cm

Louise Mervelet et Quentin Blomet, Oh , 2018, Installation, Dimensions variables

C’est à la Villa Arson, où ils se sont diplômés en 2018, que Quentin Blomet & Louise Mervelet commencent à développer un travail plastique en commun. Ils conservent toutefois une pratique personnelle en parallèle et ne sont pas opposés à quelques infidélités artistiques, bien au contraire. Se définissant comme étant "moyens en tout " à une époque où triomphe l'efficacité, ils inventent, à la manière de bricoleurs, décors et costumes pour leurs performances filmées. Celles-ci sont rythmées par un montage qui permet de pallier un jeu faussement amateur. Dans ces films courts, l’ambivalence est de rigueur. Elle permet de questionner avec une naïveté simulée et beaucoup d’humour nos pratiques socioculturelles. Cette ambiguïté se retrouve jusque dans le statut de leurs œuvres qui oscillent entre décors et sculptures et dont la paternité est collectivement assumée. De leur univers pop, imprégné de culture cinématographique en constante évolution, il se dégage un engagement théorique et politique qui se nourrit d’études sur le genre, de sociologie et d’anthropologie. N’hésitant pas à interpeller directement Paul McCarthy dans une missive dont la rédaction en anglais laisse deviner un délicieux accent français, les artistes interrogent la position politique ambiguë de l’artiste américain, homme blanc dénonçant le patriarcat et le capitalisme dont il est pourtant le produit.

Pour le Salon de Montrouge, ils inventent une scénographie dans laquelle sont disposées quelques unes de leurs œuvres récentes. Jouant avec les cimaises existantes, ils construisent un espace modulable, sorte de grande boîte à mi chemin entre le diorama, le stand de foire et la loge, autorisant une présentation en suspension de certaines pièces, comme un costume ou des baguettes. Au sol, une fausse neige sale vient compléter un décor au mur recouvert de feutre rouge, donnant des allures de faux écrin de luxe en guise de vitrine promotionnelle de leur travail. Le duo revendique l'usage du carton pâte et les raccords voyants d’une production faite main pour mieux rendre compte des faux semblants de la société contemporaine.

Guillaume Lasserre

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