Ben Elliot

En œuvrant à partir de ce qui définit aujourd’hui le paroxysme de l’industrie spectaculaire autocentrée (les réseaux sociaux et le marketing d’influence) Ben Elliot nous invite à questionner de nouveau le paradoxe du comédien ou la maitrise du sens-froid, c’est à dire la faculté à faire entrer sa vie dans son rôle et non l’inverse. La distanciation proposée par l’artiste, par rapport au personnage d’influencer qu’il créé sur les réseaux sociaux et qu’il expose ensuite, nous invite par-là à des questions en partie similaires à celle posées en leurs temps par le personnage d’Ann Lee acquis et utilisé par Liam Gillick, Pierre Huyghe et Philippe Parenno. L’artiste se joue de cette nouvelle figure de l’auteur, en diffusant les formes, idées et mécanismes de notre époque. Il apporte également une dynamique économique à l’art qui ne se limite plus à la vente d’œuvres mais intègre également les outils de partage actuels, la création de contenus digitaux, le placement de produits, les collaborations, les contrats.