Né à Paris en 1989, vit et travaille à Auvers-sur-Oise.
Je collabore régulièrement avec des artistes, mais aussi des scientifiques et des ingénieurs. Ensemble, nous tentons de parler la même langue, d’amorcer des dialogues avec la machine et de voir à travers ses yeux. Mon approche ne consiste pas à ouvrir la boite noire d’une machine mais à m’engager avec elle comme avec une personne voire un être aimé. Si elle est communément le réceptacle de fantasmes et d’anxiétés, je cherche, pour ma part, à l’anthropomorphiser. Je me place donc du côté du trans-machinisme (l’augmentation de la machine par l’homme) et à rebours du trans-humanisme. Je cherche à court-circuiter et dépasser les systèmes figés mis en place par les ingénieurs. Pour cela, j’applique l’idée de désordre à l’architecture pragmatique et rigoureuse des machines en créant des situations troublantes que j’appelle « dys_affordances ». « Dys » signifie « désordre » et « affordance » se réfère à la capacité d’un objet à suggérer son mode d’utilisation. Propos recueillis par Julie Ackermann.