Née à Reims en 1983, vit et travaille à Paris.
L’œuvre de Célia Nkala se lit comme un fantasme mystique, une fiction mythologique, une archéologie folle, placée entre récit fondateur et conte futuriste. Avec ses sculptures inspirées d’instruments rituels, d’armes tribales ou de fétiches ésotériques, elle en appelle aux croyances les plus archaïques de l’homme, et régénère en lui un lien cosmique, son adhésion naturelle à la totalité du monde. (…) La géométrie céleste des formes (pyramide, cône, sphère…) est ici associée à des processus organiques plus terriens (sédimentation végétale, sertissage de la cendre ou de la terre) dans la production d’objets métaphysiques, bien que sans religion. Par elle, Célia Nkala illustre avec force la définition de « l’art comme vestige » proposé par Jean-Luc Nancy pour qualifier l’état de l’art contemporain : la production d’œuvres comme autant de fumées sans feux, traces du passage d’un dieu visiblement mort, fragments d’un monde disparu dont seule subsiste la charge symbolique potentielle.
Florian Gaité