Né à Paris en 1987, vit et travaille à Paris.
Plus on peint vite plus les coulures sont inévitables. Les faire disparaître c’est décider de prendre ce temps-là. Celle ou celles qui restent doivent être claires dans ce qu’elles racontent : la coulure n’a pas de qualité en soi, quand elle reste où elle tombe c’est que le peintre est occupé à construire sur la toile un système cohérent et qu’une fois ce système mené à terme la coulure y a gagné sa place. Justement parce qu’elle devient le témoin du processus qui s’est mis en place et qu’elle appuie le propos pictural, une virgule ou un trait d’union lui sont équivalents en écriture. Peindre vite c’est décréter que le médium peinture est l’outil de pensée privilégié. Il n’y a plus de place pour le mot. Et le désir, la réflexion et le concept rebondissent au rythme du coup de pinceau.