La pratique de Vir Andres se situe à l’interstice de l’expérimentation vidéo et sonore, cherchant à réfléchir autour de pratique filmique, oralité et littérature. Dans leur travail, les réalités des langues se mélangent, questionnant l’opacité des corps qui les parlent, laissant transparaître des récits émancipateurs, des figures oniriques, des paysages sacrés. Mettant en valeur des imaginaires invisibilisés, iel se réapproprie des vestiges de langue et d'histoire pour redéfinir l’héritage des passés coloniaux, disloquer les signifiants, atrophier les similitudes. Iel explore les liens entre mythologie, écologie et futurisme.
Leurs projets naissent au gré des complicités et d’affinité avec d’autres travailleureuses de l’art et scientifiques, s’inscrivant dans l’urgence de révéler la sédimentation des mémoires, de retisser des liens dans un monde abimé. Vir Andres vit et produit depuis les interstices générés par les espaces où iel a vécu: le Canada, la Belgique, l’Espagne, l’Italie, les États-Unis, et plus particulièrement le Mexique et la France. Diplômé·e de l’École des Beaux-Arts de Montpellier (MO.CO.), ainsi que du Fresnoy Studio National des Arts Contemporains et de l’Université du Québec à Montréal ; iel est membre du Comité éditorial de Qalqalah قلقلة , plateforme éditoriale et curatoriale dédiée à la production, la traduction et la circulation de recherches artistiques, théoriques et littéraires en français, arabe et anglais et qui revendique une position féministe, inclusive et intersectionnelle.