Née à Paris en 1988, vit et travaille à Lyon.
Avant de peindre, Charlotte cherche et manipule des matières textiles. Elle ne les choisis pas au hasard, mais pour leurs motifs, leurs factures, leurs formats, leurs contours, leurs déchirures. De retour à l’atelier tout le sol et l’ensemble des murs autour sont rapidement occupés et cernent un territoire aux multiples parties: les grandes piscines, les petits formats parsemés ici et là, les chutes de peintures, les miettes de paillettes et d’acryliques au sol, les dessins préparatoires sur les bâches, les peintures aux murs qui s’étalent à terre. La bâche de protection au sol fait aussi bien office de mur à plat, que d’une palette géante sur laquelle elle esquisse les figures et mélange les couleurs. Jusqu’à voir un visage dans la tâche, un paysage. Charlotte observe les états de la matière, l’opaque, la brillante, la mate, à la liquide, comment la substance s’imprègne et s’évapore, ou dessine une empreinte avec laquelle jouer, à ne plus savoir où est le recto du verso.