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Roland Burkart

Né en 1990 à Montpellier
Vit et travaille à Munich

Formation : Académie des Beaux-arts de Munich, Munich (2011 - 2016)
Supports utilisés : Dessin, Installation

roland-burkart.net

Your Infinity, 2017 LED, miroir, aluminium, plexiglas 195 x 185 x 180 cm

Your Infinity, 2017 LED, miroir, aluminium, Plexiglas 195 x 185 x 180 cm

Egocentric movement notation (2), 2015 Encre et crayon sur papier, 57 x 77 cm

White architecture, 2013 Laser et machine à brouillard, dimensions variables

L’alentour est en question chez Roland Burkart : son travail d’installations, de dessins et de vidéos traite de l’environnement tel qu’il est recevable et reçu par les sens, et des interactions qu’il est possible d’établir avec lui. Considérant la nature physique de cette relation phénoménologique, il plonge dans les ressorts de la « conscience en train d’apprendre » qu’est la perception et dans les possibles erreurs de jugement de nos facultés d’orientation.

C’est au travers d’installations architecturées, en particulier, que l’artiste génère une expérience directe, saisissante, ne s’appuyant pas sur le contexte de l’oeuvre, mais produisant un espace volumétrique autre, quasi autonome. Les moyens utilisés pour la construction de ces « milieux » – miroirs ( Your infinity, 2017), lumières laser ( White architecture, 2013), néons (Architectural space, 2012) –, relèvent de facticités et de stratégies rappelant celles mises en oeuvre par nos propres fonctions cognitives. Ainsi Your infinity, cube a priori simplement spéculaire, se révèle être la conjonction d’un reflet – le spectateur et son environnement – et d’une grille hexagonale, basée sur le système d’orientation construit par les « cellules de grille » de notre cerveau, superposant une image sensible et le système de production de cette même image.

En marge ou complément de cette conception d’installations permettant de s’y mouvoir, Roland Burkart pousse ses recherches vers d’autres extrémités au travers du dessin. Devant le mur de lumière de White architecture, élément structurel symbolique que seule son immatérialité rend poreux, dans l’espace idéal d’Egocentric movement notation (2015), l’artiste note les déplacements des visiteurs au sein de schémas dont le corps est le centre, la constante, tandis que le dispositif architectural est son satellite ( Linear movement rotation, 2013).
Ainsi convertit-il des structures solubles ou solides en traversées sensibles, moins réelles qu’imaginaires.

Par Audrey Teichmann

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