Bernard Blistène, Président du Jury du 62e Salon, évoque avec nous sa vision du Salon et le rôle du Jury
Que pensez-vous du Salon de Montrouge ?
Il est important de souligner que le Salon est dans l’immédiate banlieue. Je suis de ceux qui croient à ce qu’on appelle désormais « le Grand Paris », à ces territoires continus et je suis de ceux qui aiment traverser le périphérique ! Le rôle des banlieues dans le tissu culturel français a été et est absolument déterminant. Pensez aux théâtres, aux centres d’art… Par ailleurs, je trouve formidable que la municipalité ait préservé et développé un rendez-vous artistique indépendant dans un contexte où les rendez-vous artistiques semblent trop souvent soumis à d’autres lois que celles de l’art.
Quel est le rôle de cette manifestation par rapport à la scène artistique française ?
Le Salon de Montrouge est un lieu de découvertes qui fonctionne avec une grande liberté. Il est l’un des rares salons qui ait subsisté et qui permet à des œuvres naissantes de trouver un public et à certains artistes de disposer de relais. Je suis par ailleurs toujours ravi de voir qu’on y croise de nombreux artistes qui viennent voir le travail des autres, aussi bien que l’ensemble des professionnels en mal de découvertes.
Quels sont les critères qui guideront le jury dans ses choix ?
Notre travail, c’est d’être extrêmement à l’écoute, d’être bienveillants et, surtout, de nous laisser séduire. Somme toute, une œuvre qui vous arrête est celle qui semble constituer un système qui lui est propre, qui tente d’affirmer des choses qui lui sont propres. Il faut se mettre en condition et envisager que tout puisse arriver, que les hypothèses, les présupposés avec lesquels vous venez, puissent voler en éclat.
Une œuvre d’art – disait Marcel Duchamp – est toujours « un rendez-vous ».
Prenons garde de ne pas le manquer !
Le jury du 62e Salon de Montrouge
Salon 2017
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