Noémi Lancelot

Née en 1995

Vit et travaille à Rennes

Diplômée des Beaux-Arts de Montpellier

http://vimeo.com/noemilancelot

@professeur.lancelot

Noémi Lancelot travaille sur l’art, sur comment on en fait, et à quoi cela sert. Elle s’intéresse aux conditions d’exercice des artistes. Elle s’intéresse à comment iels travaillent, comment iels mangent, comment iels pensent. Elle s’intéresse aux histoires de l’art et aux institutions. Elle s’intéresse à l’argent. Elle s’intéresse à la fiction. Elle s’intéresse au travail. Elle est politisée. Son corps est politique. Elle travaille d’après modèles.

Noémi Lancelot fait de la performance – elle ne performe (presque) jamais en direct. Elle fait de la vidéo, elle écrit, elle parle, elle raconte, elle discute, elle fait des objets, elle fait de la sculpture. Elle cherche la fin du travail et le début de la vie, et elle ne les trouve pas. Elle parle, beaucoup. Elle se situe et elle situe son je. Elle ne pense pas assez aux spectateurs et spectatrices. Elle travaille toujours seule mais avec des gens. Elle lit et elle cite. Elle se sent héritière de l’art conceptuel.

Le langage est une donnée prédominante dans sa pratique. Elle l’utilise, elle le malmène et elle se cache derrière lui, elle l’exploite. Elle aime les préfixes négatifs. Elle dit souvent qu’elle travaille sur l’autonomie, mais c’est faux – la langue est sa béquille. Elle veut faire des objets qui questionnent l’autonomie de la forme à l’épreuve du langage.

Elle essaye de ne pas avoir de sujet et d’évacuer la question du médium. Elle se questionne sur l’exposition et sur la manière de montrer son travail. Elle se questionne sur l’intérêt de faire de l’art face aux situations politiques et environnementales de notre époque, sur l’intérêt de faire de l’art tout court. Elle s’interroge sur les gestes militants dans le monde de l’art. Elle s’interroge sur l’efficacité de l’art dans le réel. Elle s’intéresse à la notion d’actualité. Elle affirme que le seul problème des artistes, c’est l’art.